Mais au fait, il se passe quoi exactement avec vos photos ?


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Les photos numériques c’est fastoche !

Quand Tonton Jean-Louis qui à connu la pellicule parle du numérique, il s’agace. 

  • Vous les jeunes, ça va toujours vite avec vos numériques là, vous les mettez sur vos snap-chat ou sur toktok la, nous on faisait ça autrement ! Et il fallait attendre le développement !!!
    – Ohla doucement Jean-Louis, tu as raison dans le fond, mais tu sais, avec moi aussi il va falloir attendre le développement !
    – Le développement ? Mais c’est un numérique ton engin là, ne te moques pas de moi !
    – Laisse moi t’expliquer J-L, c’est pas si simple tu sais !

Après cette intro dialogue digne d’une scène de Tarantino ou d’Audiard (au moins) je vais vous expliquer ce qu’il se passe vraiment avec vos photos.

Quel chemin peuvent elles bien parcourir pour passer du Jour J à vos yeux émerveillés ?

Place à l’Action ! On fige l’instant !

Déjà, évidemment, les photos, il faut les prendre. Etre au bon endroit au bon moment, ne pas interférer ou au contraire, provoquer une scène, cadrer, composer avec la lumière, tout ça, c’est ce qui va faire en partie le style et la “patte” du photographe.

Mais une chose est sûre, il faut saisir, déclencher et enregistrer les images dans son appareil photo.

Pour faire l’instant citation qui va bien, il y a cette phrase du célèbre photographe Robert Cappa qui me parle beaucoup : “Les photos sont là, et il ne te reste plus qu’à les prendre.”

Cette “simple” phrase suffit à réaliser combien la beauté est présente à chaque instant, et qu’il “suffit” de regarder pour la voir (et la saisir)

Plutôt deux fois qu’une

Les appareils photos professionnels ou en tout cas de gamme supérieure, ont 2 emplacements pour insérer 2 cartes mémoires. Et ça c’est un de mes premiers critères quand je choisis un boîtier photo ! 

Chaque photo que je fais s’enregistre en double, sur 2 cartes séparées. Comme ça au moindre souci (carte corrompue, carte perdue, cassée, mangée par le chat…) il y à l’autre.

Évidemment le choix du modèle de carte est primordial. Sûre, de bonne qualité, rapide (et chère du coup mais c’est le jeu)

Et ensuite on remplit les cartes le jour J, et quand elles sont pleines, une dans la poche, une dans le sac. Diviser pour mieux sécuriser.

La journée est finie

Au terme de la journée de mariage (à une heure bien avancée de la nuit en général), c’est l’heure de se coucher ? Non pas encore !

Je lance une importation des photos dans mon ordinateur. Et une fois terminé, c’est le logiciel de backup qui se lance.

Donc si on récapitule, au moment où je vais me coucher après votre mariage, les photos se trouvent : 

  • sur la carte SD1
  • sur la carte SD2
  • Sur mon ordinateur
  • Sur mon disque dur NAS (qui est en fait 2 disques durs miroirs)

Ce sont 5 copies sur des supports variés, je peux dormir sur mes 2 oreilles.

Maries-qui dansent-lors-de-la soiree

Ensuite, il est urgent de ne rien faire ! 

Vient ensuite le moment de l’attente. J’ai vécu avec vous cette journée intense, pleine d’émotions, une sorte d’euphorie est encore bien présente pendant quelque temps.

Retoucher les photos à ce moment, ça serait prendre le risque de sauter sur les moments les plus marquants, rester dans l’esprit de fête et d’action ! Mais il est important que je prenne du recul à ce moment. 

Prendre le temps de souffler, revenir à une sorte d’état de repos qui est l’état dans lequel je travaille le mieux mes photos.

C’est seulement là que je reviendrai sur les détails comme les regards émus, les mains qui se saisissent ou les sourires des enfants qui s’envolent.

Et pourtant, croyez moi, il y a bien des fois où j’ai envie de brûler cette étape ! Revenir sur cette belle journée passée avec vous, vite vous les envoyer pour que vous la reviviez tout de suite, ça me démange. Mais cette étape est trop importante pour la zapper !

Je vais donc travailler un peu d’autres projets, gérer mon entreprise, m’aérer l’esprit, pour revenir avec un œil nouveau sur vos photos !

Le tri 

Je ne vais pas vous le cacher, trier les photos c’est l’étape la moins fun. 

En numérique, on déclenche. Beaucoup. Après une séance, je rentre avec 450 photos, après un mariage, 7000 photos. Nom de zeus, ça en fait des fichiers !

A ce moment-là, le tri va consister à ne garder que le meilleur du meilleur. Passage 1, puis 2, puis 3 etc jusqu’à n’avoir qu’un story board fidèle de votre journée, avec des photos qui ont du sens, qui racontent et qui subliment.

Exit les floues (encore heureux), les doublons, les grimaces et autres yeux fermés.

Je vous garde celles qui sont dignes de figurer dans vos albums, tirages et encadrements !

Vous devez être fiers de les montrer ! 

Le post traitement

Cette étape est celle qu’on préfère souvent en tant qu’amoureux de l’image.

Je vais ajuster les luminosités, supprimer les éventuels éléments gênants comme les panneaux, les petites rougeurs gênantes ou ce vilain moustique qui est venu se poser sur vous au moment où vous vous regardiez sincèrement dans les yeux ! (oui, je hais les moustiques)

Le post traitement va être aussi le moment où “la magie” opère

Chaque photographe a sa manière de faire, de transformer les couleurs, mettre en avant certains tons plutôt que d’autres, réchauffer l’ambiance, choisir de faire du noir et blanc, etc… C’est vraiment ce qui va donner l’aspect final du reportage, et finir de créer le sacro-saint “style” que tout bon photographe cherche à se créer.

Il n’y a pas de bon ou de mauvais styles. Certains sont très marqués, parfois issus de mouvance à la mode, tandis que d’autres sont plus discrets et construits avec le temps.

Si vous me demandiez d’expliquer comment cela se choisit, à quel moment je décide de faire un noir et blanc, pourquoi la couleur verte est très peu présente dans mes photos, etc je serais bien embêté !

Si j’étais un photographe Jedi, alors je passerais ma main devant vous en sussurant : “C’est mon style qui m’a choisi, pas l’inverse” 

ça serait classe non ?

Mais en vrai c’est plutôt une combinaison de sensibilité, de goûts, d’attraits pour certaines œuvres visuelles… Un savant cocktail de sensibilités artistiques finalement !

C’est enfin fini ? On peut avoir nos photos de mariage ?

Une fois le développement fait sur toutes les photos (plusieurs centaines de photos lors d’un mariage), il va falloir les exporter puis les placer dans une belle galerie avec un mot de passe.

Et là vous recevez une notif, dans votre boite mail : “Bonne nouvelle, vos photos sont prêtes”

Hourra, vous pouvez les visualiser, revivre votre journée, re-rire et re-pleurer ! 

Faire vivre vos photos

Ensuite, une galerie c’est bien, mais comment faire vraiment vivre vos clichés dans le monde réel ?

Il y a le livre photo bien sûr. Un ouvrage unique, que vous pouvez parcourir, partager avec vos proches. C’est un peu pour lui et dans l’optique de raconter l’histoire sur papier que le reportage photo est constitué.

Vous pouvez aussi avoir des tirages, encadrés, à offrir ou à afficher chez vous.

Pour l’infini et au-delà !

Les fichiers numériques sont sensibles. Une clé USB n’est pas éternelle. 

De mon côté, ma solution de sauvegarde vous assure de pouvoir récupérer les fichiers pendant 1 an.

Mais pour bien garder vos photos, je vous conseille de multiplier les supports.

Disque dur, clé USB, DVD, cloud. Gardez au moins 2 copies, dans des lieux distincts (si votre ordinateur brûle avec la clé USB posée dessus, les 2 copies sont perdues !)

Et voilà vous savez tout ! 

C’est un processus bien rodé avec l’expérience. Il y a une part de méthodologie, très factuelle, mais aussi une part plus éthérée, artistique et sensorielle quand au style et au devenir “papier” des photos.

C’est bien là ce qui fait l’amour que je porte à mon métier, cette rencontre entre la “science” de la technique et “l’émotion” du ressenti.

Et mon but ultime est d’allier tout cela pour que vous puissiez revivre sans fin cette journée exceptionnelle que nous avons passée ensemble ! 

Prêts à me confier vos photos ?

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